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Ma première visite en Thaïlande date de 2009. Comme des millions de touristes, l’aventure a commencé à l’aéroport de Bangkok. Suvarnabhumi au nom imprononçable voit déferler des millions de touristes chaque année. Arrivé un matin d’août, mon premier contact avec la Thaïlande ressemble plus à une grosse claque qu’à un grand sourire.
On se demande comment Bangkok est devenue la ville la plus touristique au monde. Certes la capitale Thaïe a certains charmes et une atmosphère particulière (plus prosaïquement dit, c’est un joyeux bordel), mais la seule envie qui vous prend après quelques minutes, c’est de la quitter. Imaginez-vous tel un lilliputien à l’intérieur d’un sèche-linge dans lequel votre fils aurait introduit la totalité de sa collection de petites voitures ; vous avez 30mn pour vous échapper et rejoindre votre hôtel, bon courage ! Malgré tout, après une certaine période d’adaptation, Bangkok se laisse apprécier, à cause justement de son anarchie et de son perpétuel mouvement. Je ne connais pas New York mais je peux vous dire que Bangkok, elle, ne dort jamais.
Dans l’ambiance délirante de cette mégalopole asphyxiante, j’observais pourtant les Thaïlandais prendre le temps de vivre ; vivre ensemble en échangeant sourires, repas ou discussions futiles ; vivre intérieurement en prenant le temps de la méditation. Je les voyais s’amuser et rire dans leur travail ; en Thaïlande toute activité doit par essence contenir sa part de ‘‘sanouk’’ (amusement). Je découvrais tout le charme de ce pays, un subtil mélange de sérénité bouddhiste et d’optimisme asiatique, de langueur tropicale et de dynamisme joyeux.
Sans m’en rendre compte, mon projet naissait ici, sur un trottoir de Bangkok au croisement de Sukhumvit et de la soi 8. Je goutais quelque chose que je ne connaissais pas ; je n’identifiais pas précisément ses saveurs ; il me fallait en reprendre. Cet atmosphère typique allait me conduire là, dans les montagnes du Nord, à explorer les cœurs et les richesses de ce fabuleux pays.
- Withe temple
Je ne suis jamais allée à Bangkok, mais à te lire, je me fais une idée bien précise du sèche-linge rempli de petites voitures (un trait commun à beaucoup de grandes villes d’Asie). Merci pour cette description contrastée et pleine de sensibilité. Pas sûr pour autant qu’on ait envie de s’y attarder…